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Football & fonds d’investissements

Le football évolue au fil des années, laissant apparaître de nouveaux acteurs comme les fonds d’investissement, mais aussi de nouvelles compétitions. Les perspectives économiques sont importantes, mais la visibilité que le football peut apporter pour les affaires ou simplement le rayonnement à l’international est aussi à prendre en compte.


Depuis la crise financière, le football professionnel européen a connu de nombreux changements au niveau de la gouvernance des clubs et des ligues. Ces changements sont arrivés pour faire suite aux besoins continuels de financement. Les fonds d’investissement sont de plus en plus intéressés par la détention de participation au capital des clubs et instance du football. Ce sport majeur est en pleine évolution comme l’attestent des montants de transferts qui ne cessent d’augmenter, des billets de plus en plus chers, de nombreux clubs qui construisent leur propre stade. Ce secteur est sous-évalué et devrait connaître une forte croissance. Les hedge funds cherchent, en investissant dans des clubs professionnels à diversifier leur portefeuille et ne pas répartir tous les œufs dans le même panier. Par ailleurs, cela leur permet aussi de rayonner sur la scène internationale. Leur objectif premier reste toutefois de générer de la rentabilité en revendant plus tard leurs parts, mais comme toute entreprise, la réussite de ce type d’investissement ne dépend pas que de l’aspect financier, mais aussi des stratégies extra-financières.


Différents types de fonds


Il existe différents types de fonds dans le milieu du football, comme les fonds souverains et les fonds de capital investissement. Les fonds souverains sont de plus en plus présents sur la scène sportive, leur objectif est de faire fructifier leurs bénéfices engrangés par l’activité économique de leurs pays. Une autre facette de ces investissements est de pouvoir élargir leur soft power : Ces clubs leur permettant d’avoir un pied en Europe et, ainsi, de pouvoir faire de nouvelles affaires tout en améliorant leur visibilité. Pour se faire voir, les clubs sont sponsorisés par des filiales de ces fonds souverains à l’image du PSG avec la Qatar Airways. De plus, cette double casquette de sponsors et propriétaires d’un club enrichit les évènements sportifs qui deviennent des lieux de rencontre entre hommes d’affaires, politiques, décideurs économiques ou encore financiers, favorisant ainsi le développement de relations afin de réaliser des affaires sur le long terme.


Les fonds d’investissement de capital-investissement ou hedge fund ont des objectifs beaucoup plus financiers Peu importe le type d’activité, ils se dirigent et investissent dans des secteurs qui ont du potentiel de croissance. Leurs investissements entrent dans une stratégie de diversification afin de réaliser des plus-values sur des clubs sous-évalués et de percevoir une partie de leurs revenus.


De nombreuses raisons d’investir dans le ballon rond


L’arrivée des fonds dans ce secteur constitue essentiellement une stratégie de diversification de leurs actifs. Un fonds cherche principalement des placements avec un couple rendement/risque optimal. Avec cette période de crise sanitaire, l’économie mondiale connaît un recul, et l’incertitude liée aux investissements a poussé d’avantage les fonds à rentrer au capital des clubs de football. De plus, l’évolution de la valorisation des clubs de football et faiblement corrélée avec celle d’autres actifs plus traditionnels. L’investissement dans ces clubs permet donc de réduire le risque global de leur portefeuille sans diminuer la performance.


La grande majorité des fonds qui s’intéressent au football européen sont américains. Ce phénomène peut s’expliquer à travers le fait que les clubs de football du Big Five (les cinq plus grands championnats européens : Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie), sont sous-évalués par rapport aux franchises des sports rois traditionnels américains : basketball, baseball, hockey et football américain. Les fonds Outre-Atlantique pensent donc pouvoir appliquer les différentes méthodes de gestion qui ont fonctionné aux USA afin de pouvoir rendre un club plus attractif et pouvoir bénéficier d’une plus-value à la revente, d’autant plus que l’attractivité du football croît significativement ces dernières années. Par ailleurs, le football est un sport ultra compétitif où seules les grandes équipes du Big Five se retrouvent dans de grandes compétitions telles que la ligue des champions. Le fait qu’il y ait si peu de clubs sélectionnés dans ces prestigieux tournois crée de facto de la valeur dans les clubs en question. 


En entrant au capital des clubs ou des ligues de football, les fonds d’investissement espèrent percevoir une partie des revenus des clubs, que ce soient des revenus issus des droits TV, commerciaux ou de billetterie. En ce qui concerne la billetterie, le fait qu’un club soit propriétaire de son stade constitue un réel atout pour un fonds d’investissement, les recettes des matchs revenant directement au club. Détenir son stade est aussi un atout dans le sens où les fonds pourront l’exploiter de manière optimale et développer la culture du stade comme cela se fait aux Etats-Unis. Les fonds peuvent percevoir des revenus grâce aux cellules de recrutement et de formation. En effet, former des joueurs pour les vendre par la suite permet de générer beaucoup de revenus. A chaque fois qu’un joueur est transféré, ses anciens clubs touchent un pourcentage du transfert appelé « prime de formation ». Avec l’inflation du prix des transferts, avoir un centre de formation ou une cellule de recrutement avec un rayonnement international devient un enjeu majeur pour un fonds d’investissement souhaitant s’insérer au capital d’un club. Ces derniers permettront d’avoir un meilleur échange de joueurs. L’apparition de la cryptomonnaie dans le monde du football présente aussi une nouvelle opportunité. Tout cela permet d’attirer de nouvelles personnes tout en générant du profit.


Selection criteria


Il est important de souligner que tous les clubs ne sont pas attrayants pour les fonds d’investissements. Ils ne peuvent en effet pas se permettre d’investir dans des activités qui leur feront perdre de l’argent, que ce soit une entreprise, un club ou une instance du football. Le pilotage du club se fait alors comme celui d’une entreprise.


Les exercices comptables peuvent être déficitaires, si la structure financière reste viable et les perspectives de rendement et de croissance de l’actif correspondant aux objectifs des fonds, ils préparent alors une entrée sur le marché.


Les fonds ne s’arrêtent pas uniquement aux critères financiers. De nombreux critères qualificatifs sont aussi pris en compte dans la sélection des clubs. En effet, on sait que des éléments comme la réputation du club sont importants car c’est un secteur très médiatisé, mais aussi les infrastructures, la qualité de son centre de formation, la force économique de l’agglomération dans lequel il se situe et la structure de la dette par exemple.


Avant de décider d’un investissement, ces fonds réalisent des études de marchés et des business plans. Le secteur du football est un investissement comme un autre avec beaucoup de préparation. Les fonds de placement doivent effectivement rendre des comptes à leurs investisseurs/souscripteurs sur leurs futures performances. Ils ne peuvent donc pas agir de façon arbitraire et se doivent de suivre le plus strictement possible le business plan établi en amont. Les clubs de football sont donc des entreprises à part entière et comme toutes les entreprises, ils doivent s’efforcer d’avoir un modèle de gestion durable et sain.


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